Mission océanographique AMARYLLIS-AMAGAS II

Porteurs
Aline Govin (LSCE, France) et Cristiano M. Chessi (USP, Brésil)
Co-responsable
Charlotte Skoniecnzy (GEOPS)
Etudiante M2
Morgane Lefeuvre (M2 ECLAT, Université Paris-Saclay)
Financement
Flotte océanographique française, CNRS (IRP SARAVA), IPSL-CGS, CAPES-COFECUB*
Site internet
https://amaryllis.ipsl.fr/
La mission s’est déroulée en deux étapes à bord du navire de recherche français (R/V) Marion Dufresne, pour une durée totale de 49 jours, dont 27 jours pour la première étape et 22 jours pour la deuxième étape. Elle a débuté à Bridgetown (Barbade) le 16 mai 2023, a fait escale à Paramaribo (Suriname) les 11-12 juin 2023 pour le changement d’étape, et s’est terminée à Recife (Brésil) le 3 juillet 2023.
La mission AMARYLLIS-AMAGAS a pour objectif de mieux établir le rôle majeur mais incertain joué par la région amazonienne dans le système climatique global de la Terre. Son rôle en tant que puits de carbone terrestre dépend de processus encore mal compris : l’intensité et la répartition des précipitations continentales, la fertilisation des sols par la poussière saharienne et la stabilité potentielle des hydrates de gaz formés dans la zone d’accumulation des sédiments transportés par le fleuve Amazone (désigné ci-après sous le nom de « cône de l’Amazone »).
Compte tenu de ces incertitudes, la mission a quatre objectifs scientifiques principaux :
(1) reconstruire l’histoire climatique passée de l’Amazonie et du nord-est du Brésil, en termes de variabilité régionale et de mécanismes contrôlant les précipitations et la végétation, sur différentes échelles de temps des derniers millions d’années (allant de l’échelle anthropique à celle des millénaires et des cycles orbitaux) ;
(2) évaluer la contribution de la poussière saharienne déposée dans cette région, tant à l’heure actuelle que sur les derniers millions d’années, en particulier son rôle de fertilisant pour la forêt amazonienne ;
(3) examiner la relation entre les hydrates de gaz et les glissements de terrain sous-marins à grande échelle dans la partie supérieure du cône de l’Amazone, en évaluant la circulation des fluides et les propriétés physiques des sédiments ;
(4) évaluer l’étendue des émissions de gaz dans l’océan à l’échelle du cône de l’Amazone dans son ensemble.
Rapport de mission : https://doi.org/10.13155/98738
